Les édifices

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L’EGLISE NOTRE DAME


L’Église des Loges, bâtie au milieu de la forêt de Fécamp, fut donnée en 1159 par Nicolas d’Estouteville à l’Abbaye de Valmont (qu’il avait fondée).

De cette église primitive, il ne reste rien. Bâtie en croix, l’église remonte au XVI ème siècle . Construite en silex et pierres blanches des carrières de Bénouville elle fût agrandie en 1877.

Le clocher jeté sur les transepts est surmonté d’une flèche moderne. La nef soutenue par de grandes ogives posées sur piliers semblent dater du XVI ème siècle.
Les chapiteaux des colonnes sont cannelés, comme au tout début de la renaissance .
Les fenêtres coté sud sont des arcades du début du XVI ème siècle
Le transpet du midi est orné d’une magnifique fenêtre du style flamboyant.
La contre-table sculptée au début du XVIII ème siècle est remarquable avec ses belles colonnes torses chargées de pampres, de grappe de raisins de génies , et de feuillages.


La partie la plus ancienne est celle des fonts baptisements du XVIII ème siècle. Le bassin est supporté par une colonne cylindrique, flanquée de 4 pillés, dont les chapiteaux sont formés des larges feuilles. Le revêtement extérieur est orné de découpures ogivales.

Ses 3 cloches ont été fabriquées par le fondeur CARTENET :

PETITE OUEST Bénite en 1887 et nommée Henriette Marguerite
Diamètre 0,99 m
Hauteur 1,50 m
Epaisseur 72 mm
Poids 600 Kgs

MOYENNE MILIEU Bénite en 1862 et nommée Louise Joséphine
Diamètre 1,10 m
Hauteur 1,10 m
Epaisseur 77 mm
Poids 800 Kgs

GROSSE EST Fondue en 1784
Diamètre 1,225 m
Hauteur 1,150 m
Epaisseur 84 mm
Poids 1100 Kgs

LA GARE


La Gare a été construite à la fin du XIXème et inaugurée le 22 Juin 1895 par un train réalisant la liaison Paris-Etretat.

Aux Loges, le train ministériel est salué par le carillon des 3 cloches et accueilli par le maire, Léonide Lecompte ( la place de la mairie porte actuellement son nom).

Située sur la ligne Fécamp-Etretat, la gare connut un important trafic de voyageurs jusqu’à la fin de la première guerre mondiale. Des billets aller-retour dit de Bain de Mer étaient vendus au prix de 30 Juste en face se situait un hôtel appartenant à M. Raoul et à M. Delamare selon les époques.
Aujourd’hui c’est une maison de maître rénovée.

Le trafic se réduisit peu à peu aux marchandises et notamment à la betterave sucrière.
La gare sera désaffectée à la fermeture de la ligne dans les années 60.
A partir de 1992, elle a accueilli l’association du foyer des jeunes et ce jusqu’en 2003.






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Le 18 octobre 1994, la ligne touristique Etretat –Les Loges est réouverte en présence du Maire M. Mabille Gilbert et de son conseil municipal ainsi que Messieurs Jacquet Nicolas, sous-Préfet et M.

La Fanfare des Loges (Aujourd’hui Société Musicale) a animé la cérémonie devant la population. Aujourd’hui l’association du Train Touristique Les Loges- Etretat utilise les locaux pour proposer une activité touristique de vélo rail au cœur d’une vallée verdoyante jusqu’à Etretat, soit 5 kms.

LE MANOIR D'ESTOUTEVILLE

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Vraisemblablement situé sur un site gallo-romain, puisque, d'après l'Abbé Cochet, on y aurait trouvé un très ancien glaive romain aujourd'hui conservé au musée de Lillebonne, le manoir d'Estouteville s'élève au bord de la route de Gonneville, non loin du centre des Loges.

Une maison forte pour protéger des incursions venant de la mer

Sur des terres boisées données en 1093 (selon Gabriel de la Morandière Histoire de la maison d'Estouteville en Normandie - bnf) par Robert Courteheuse, duc de Normandie et fils aîné de Guillaume le Conquérant, à Robert d'Estouteville, qui avait participé à la conquête de l'Angleterre, les descendants du seigneur ont entrepris, dans le courant du XIIe siècle, la construction d'une maison-forte. Ce bâtiment, ceint de douves et protégé par des tours d'angles, possédait des murailles épaisses de 170 cm, dont celle de la façade occidentale du château est encore debout. A la place du parking, situé actuellement de l'autre côté de la route, se trouvait un "carreau" avec un marché, sur lequel se dressait la chapelle castrale Sainte-Marguerite de Bezancourt. Ce petit château fort peut être rattaché à la série de forteresses érigées autour du port de Fécamp, pour protéger les terres de Normandie des agresseurs.

La renaissance du château

Au XVe siècle, le cardinal Guillaume d'Estouteville, légat du pape Nicolas V en France, fait aménager la façade qui donne sur la cour intérieure du château en créant deux galeries superposées en charpente de bois et redonne ainsi une nouvelle vie à cette austère construction médiévale. Un peu plus tard, en 1534, la châtellenie de Valmont, dont font partie Les Loges, est érigée en duché d'Estouteville, sur décision de François 1er, dont un cousin s'est marié avec Adrienne d'Estouteville. L'un des descendants d'Adrienne n'est autre que Jacques de Matignon, qui a épousé, en 1715, Louise-Hippolyte Grimaldi et est devenu de ce fait, en 1731, souverain de la principauté de Monaco. C'est ainsi que les princes de Monaco sont devenus propriétaires du château des Loges jusqu'en 1805, où il a été vendu à des particuliers.

Un terrain de jeu "merveilleux"

Entre 1957 et 2012, le château a fait l'objet d'importants travaux de restauration par la famille Defrance. Le bâtiment est inscrit aux Monuments historiques depuis 1973. Depuis trois ans, Sylvie et Marc Maréchal, passionnés d'Histoire, sont propriétaires des lieux et déterminés à continuer la rénovation. "C'est un terrain de jeu merveilleux pour nos petits-enfants, s'enthousiasme Sylvie. Ils piochent à loisir dans leur coffre plein de costumes de chevaliers et revivent au Moyen-Age !"

Source : Courrier Cauchois - Publié le 09/03/2021 à 14h55
https://www.lecourriercauchois.fr/actualite-276459-les-loges-manoir-d-estouteville-un-lieu-charge-d-histoire